Pourquoi se fixe-t-on l'objectif de maintenir le réchauffement sous 1,5 ou 2°C ?

2. Les principaux impacts et risques associés au réchauffement climatique

2.2. Notions d'atténuation et d'adaptation

Pour minimiser les impacts et les risques du changement climatique, deux approches complémentaires peuvent (et doivent) être utilisées : l’atténuation et l’adaptation. Le GIEC en donne les définitions suivantes :

Atténuation (du changement climatique)
Intervention humaine visant à réduire les émissions ou à renforcer les puits de gaz à effet de serre.
Adaptation

Pour les systèmes humains : démarche d’ajustement au climat actuel ou attendu ainsi qu’à ses conséquences, de manière à en atténuer les effets préjudiciables et à en exploiter les effets bénéfiques. 

Pour les systèmes naturels : démarche d’ajustement au climat actuel ainsi qu’à ses conséquences ; l’intervention humaine peut faciliter l’adaptation au climat attendu et à ses conséquences.

Les graphiques ci-dessous présentent les risques associés à différents niveaux de réchauffement, correspondant eux-mêmes à différents scénarios d’évolution socio-économique, du plus sobre en émissions de gaz à effet de serre (limitant le réchauffement en dessous de 1,5°C) au plus émissif (+5°C en 2100). La figure illustre ainsi de manière très synthétique les effets combinés de l’atténuation (par le biais de la trajectoire socio-économique considérée) et de l’adaptation (sous-figures (a) à (e)).

Risques mondiaux et régionaux liés à l'augmentation des niveaux de réchauffement planétaire

Source : GIEC. Traduction : Bon Pote. Licence CC 4.0

La sous-figure (f) donne quant à elle des exemples de déclinaisons des risques à l’échelle régionale, illustrant de grandes disparités d’une région à l’autre.

(f) Exemples de risques-clés régionaux

L'absence de diagrammes de risques n'implique pas l'absence de risques dans une région. L'élaboration de diagrammes synthétiques pour les petites îles, l'Asie et l'Amérique centrale et du Sud a été limitée en raison de la rareté des projections climatiques à échelle réduite, de l'incertitude quant à la direction du changement, de la diversité des climatologies et des contextes socio-économiques dans les pays d'une même région, et du petit nombre de projections d'impact et de risque pour différents niveaux de réchauffement qui en découle.

Source : GIEC. Traduction : UVED. Licence CC 4.0

Les risques énumérés ci-dessous ont un niveau de confiance au moins moyen (faire défiler les diapos pour accéder aux risques pour les différents endroits concernés).

Source : GIEC. Traduction : UVED. Licence CC 4.0


On peut remarquer que les habitants les plus pauvres (essentiellement dans les pays du Sud) sont dans l’ensemble plus vulnérables aux risques d’origine climatique, dont la responsabilité historique incombe davantage aux habitants les plus riches (essentiellement dans les pays du Nord). Il est à cet égard intéressant de relire le 2e alinéa de l’article 2 de l’accord de Paris, qui évoque « l’équité et [le] principe des responsabilités communes mais différenciées et des capacités respectives, eu égard aux différentes situations nationales ».