Présentation du socle S3C
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Date: | jeudi 21 novembre 2024, 16:54 |
Description
1. Le socle, un enseignement commun
Le socle commun de connaissances et de compétences transversales sur l’anthropocène (S3C) produit et coordonné par la Fondation UVED, et co-financé par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche dans le cadre de l’appel à manifestation Emergences 2022, propose et met à disposition, en libre accès, un enseignement de référence, une culture générale partagée à destination de tous les établissements d’enseignement supérieur et de recherche français.
1.1. Le contexte du projet
Depuis la prise de conscience des populations et des états, concrétisée dès 1992 par la signature des accords de Rio, des dérèglements environnementaux et des déséquilibres sociétaux dans le monde, les transitions écologique, énergétique et sociale font partie des grands défis sociétaux du 21ème siècle. Pour y répondre, il est primordial que tous les étudiants, enseignants, enseignants-chercheurs, personnels, acteurs économiques en devenir, en somme tous les citoyens soient informés, sensibilisés et formés à ces enjeux planétaires majeurs.
Or, à ce jour, les enseignements sur ces enjeux sont encore trop peu présents dans le tronc commun des formations des établissements d’enseignement supérieur et de recherche.
Pourtant l’ensemble des disciplines est concerné, chacune se retrouvant en prise avec des questions de responsabilité et de transition, tout comme la plupart des secteurs professionnels et tous les métiers (comme le montre le panorama des métiers impactés dans le MOOC UVED « A la découverte des métiers de la Transition écologique, créatrice d’emplois » 2020).
Il était donc urgent et primordial d’intégrer ces enjeux dans les formations supérieures, toutes disciplines confondues. Face à cette urgence écologique, climatique et sociale et à cette nécessité, et compte tenu des difficultés que rencontrent les établissements d’enseignement supérieur et de recherche, il était essentiel de les aider à outiller et à former rapidement tous les enseignants pour qu’ils puissent former à leur tour leurs étudiants à ces enjeux, quelle que soit leur filière. L’objectif est que tous soient capables de comprendre et d’analyser la complexité du monde et deviennent des écocitoyens éclairés, engagés et résilients et acteurs du changement.
Beaucoup d’établissements d'enseignement supérieur et de recherche ont décidé de pallier ce manque, poussés par la prise de conscience, et par la demande forte d'intégrer les enjeux écologiques, climatiques et sociaux dans les formations et d’avoir plus de formations sur ces enjeux dans les programmes. Citons le Manifeste étudiant pour un réveil écologique, l’appel du Think Tank The Shift Project et des présidents d’université « Pour former tous les étudiants du supérieur aux enjeux climatiques et écologiques », la proposition de loi de 80 députés sur l'enseignement aux enjeux climatiques, l’appel à l’Etat de centaines de dirigeants d’établissements, d’enseignants et de chercheurs "Formons tous les étudiants aux enjeux climatiques", la mission « Enseigner la Transition Ecologique dans le Supérieur » confiée à Jean Jouzel par le MESRI, le bilan de la COP2 Etudiante, etc.
L'année 2022 a ensuite marqué un tournant dans le monde de l'Enseignement supérieur et de la Recherche en matière de Transition écologique et de Développement soutenable. La publication du rapport Jouzel-Abbadie "Sensibiliser et former aux enjeux de la transition écologique et du développement durable dans l’enseignement supérieur", qui recommande de former 100% des étudiants de niveau Bac+2, toutes disciplines confondues, aux enjeux de Transition écologique, a permis d’enclencher une dynamique sans précédent, à grande échelle, dans le monde académique.
Les établissements se sont emparés des préconisations du rapport : mettre en place un enseignement commun à toutes les disciplines pour le 1er cycle et intégrer rapidement ces thématiques dans l'ensemble des formations. Les démarches et stratégies d’établissements se sont substituées aux initiatives individuelles. Et les annonces de Madame la ministre Sylvie Retailleau le 20 octobre 2022 à Bordeaux dans le cadre de la journée « Former à la transition écologique dans l’enseignement supérieur : défis et solutions », organisée par le Ministère de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, ont permis d'enfoncer le clou : "au plus tard en 2025, chaque étudiant de l’enseignement supérieur public et privé", quelle que soit sa filière d’études, se verra proposer "un socle de connaissances et de compétences globales et pluridisciplinaires" sur la transition écologique.
Certains établissements ont entamé une réflexion pour faire évoluer leurs maquettes pour former un maximum d’étudiants sur ces enjeux, proposé des séminaires transversaux à des centaines d’étudiants, ou mis en place des cours supplémentaires, de manière obligatoire ou optionnelle. Certaines initiatives sont des actions concrètes tandis que d’autres sont encore à l’état de projet mais force est de constater qu'une vraie dynamique a été enclenchée à l’échelle nationale qui demande à être, sinon cadrée, du moins accompagnée. Dans certains établissements, la demande de mise en place de cours sur ces enjeux par des enseignants explose (certains enseignants spécialistes sont « noyés » sous la demande de formation et sollicités par d’autres composantes de leur établissement), des services de formation continue montent des formations, des enseignants créent individuellement des modules de 8h-10h, quand d’autres prescrivent ou renvoient vers des formations ou ressources en ligne.
La demande est forte mais la mise en place et la généralisation d’enseignements sur ces enjeux, adapté à tous les cursus, est confrontée à des difficultés et des freins :
Freins pédagogiques :
- Le problème du cloisonnement des disciplines (le manque de transversalité entre les disciplines, le besoin de transdisciplinarité) ;
- Le manque de temps des enseignants pour se former à ces enjeux, théorique (académique) et pratique (comment l’enseigner, l’intégrer à un enseignement existant ?), alors qu’ils ne sont pas tous préparés à les enseigner ;
- Le manque de connaissances et de compétences transversales par rapport à la complexité du sujet ;
- Le manque d’accompagnement (difficulté pour un enseignant isolé à intégrer un enjeu de cette ampleur dans un enseignement) ;
- Le problème de la rigidité des structures existantes ;
- Les problèmes organisationnels (maquettes, infrastructures, localisations en multi-sites,…) ;
- La prise de conscience encore assez faible chez certains par rapport à ces enjeux et le problème de perception de ces enjeux comme une part de la culture générale moins prioritaires que les savoirs disciplinaires.
Freins financiers :
- Le manque de ressources (personnel ETP et matériel) ;
- Le manque de moyens humains et financiers ;
Freins politiques :
- Le problème des emplois du temps qui sont très contraints (programmes et plannings figés, forts degrés de mutualisation, maquettes d’enseignement saturées) ;
- La mise en place de formations en fait disparaître d’autres (cela pourrait être enseigné selon les domaines d’enseignement, mais les enjeux sont par essence partout : donc qui porte ?).
- La solitude des enseignants face à la mise en place de ces enseignements : ils sont souvent désemparés, faute de moyens humains et financiers, d’accompagnement, de compétences, de formation, de temps, de ressources, d’outils,...
Certes, les initiatives se multiplient en étant portées par des enseignants ou des groupes d'enseignants ayant chacun leurs propres priorités en termes de points à aborder avec leurs étudiants. Pour certains, ce sera l’enjeu énergie/climat, pour d'autres les Objectifs de Développement Durable (ODD), pour d'autres encore la Responsabilité Sociale et Environnementale (RSE), tandis que d’autres se focaliseront sur une approche anthropologique, sociale, juridique ou économique des questions environnementales.
Dans le cadre d'un socle commun de connaissances et de compétences, il est important de pouvoir s'appuyer sur des concepts scientifiques qui englobent l'ensemble des sujets précédemment évoqués, quand bien même le socle est très large. Le choix thématique de l'anthropocène correspond aussi à un "besoin identifié". Ce concept, certes controversé, est de ce point de vue intéressant puisque loin de réduire la Transition écologique ou le Développement durable à un petit nombre de sujets, il embrasse un grand nombre d'enjeux, de préoccupations et de questionnements, et ce, de manière pluridisciplinaire.
En réponse à l’éco-anxiété (ou éco-dépression), un mal qui touche de plus en plus de jeunes, il est important que ce projet permette aux enseignants de développer des compétences de manière à accompagner de manière constructive et engageante les étudiants et à favoriser un passage à l’action. Les étudiants attendent du concret et de savoir ce qu’ils peuvent faire à leur niveau, aussi bien dans leur vie quotidienne que via leur projet professionnel.
Dans ce contexte de demande pressante et de fort dynamisme au sein des établissements, il semble que ce soit le bon moment pour proposer un socle commun, de référence, permettant d’être intégré à des enseignements communs en début de cursus.1.2. Une dynamique de co-construction pour un socle légitime et cohérent
Ce projet S3C est né d’une concertation entre UVED et un grand nombre d’établissements d’enseignement supérieur et de recherche. La structuration du programme ainsi que la rédaction des contenus sont le fruit d’une mobilisation et d’une implication d'un grand nombre d'enseignants, d'enseignants-chercheurs de disciplines et d'établissements différents.
Le programme de ce socle a été réfléchi, défini, construit et revu de manière collégiale. Les discussions, nourries au sein de cinq groupes de travail, ont permis d’intégrer un grand nombre de sujets et d’arriver à un équilibre consensuel basé sur un ensemble cohérent de cinq modules thématiques autour du concept d’anthropocène :
- Le système Terre à l’anthropocène, co-piloté par Nicolas FREUD (INSA Lyon) et Maxime PAUWELS (Université de Lille)
- Les relations Humains-Nature(s) en anthropocène, co-piloté par Olivier GALLET (CY Cergy Paris Université) et Ariane DUPONT-KIEFFER (Université Paris 1 Panthéon-Sorbonne)
- Les modes d’action en anthropocène, co-piloté par Nathalie BLANC (CNRS, Centre des Politiques de la Terre, Université de Paris Cité) et Caroline LE MOULEC (UniLaSalle)
- Les controverses et les récits en anthropocène, co-piloté par Vincent HUAULT (Université de Lorraine) et Laurent DEVISME (Nantes Université)
- Former pour éduquer à/en/par l’anthropocène (spécifique enseignants), co-piloté par Ronan LE CORNEC (Université de Rennes) et Yann ECHINARD (Université Grenoble Alpes)
1.3. Quel est l'objectif du socle ?
Ce socle a pour objectif de former massivement les étudiants, toutes disciplines confondues, et les enseignants.
Il apporte des connaissances et des concepts de base favorisant le développement d’un esprit critique et d’une meilleure compréhension de ce monde en transition. In fine, il a pour objectif de lutter contre l’éco-anxiété et de susciter l’engagement.
Aider les étudiants et leur donner envie d'agir, de s'engager passe aussi et d'abord par une bonne compréhension des enjeux. Mieux connaître les problématiques environnementales aide à mieux les prendre en compte et donne envie de se mobiliser et d'agir concrètement.
Il ne s’agit pas d’imposer quoi que ce soit aux établissements mais bien de leur mettre à disposition un socle commun pour que chacun l’utilise et l’adapte en fonction de son objectif pédagogique, du temps dont il dispose, et des modalités d’enseignement choisies.
Tous les établissements disposent ainsi
- soit d’une formation clé-en-main
- soit d’éléments ou de briques pédagogiques à mobiliser dans une formation.
1.4. Un socle basé sur l'approche par compétences
L’approche par compétences et la pédagogie par projets sont les deux méthodes pédagogiques qui ont été privilégiées pour la construction de cet enseignement commun.
Le référentiel de compétences associé au socle se décline en 5 macro-compétences :
1. Avoir une vision systémique
- Nommer et relier les grandes composantes du système Terre
- Comprendre ce qu’est un écosystème et un réseau d’interactions
- Donner des exemples de stratégies, dans différents domaines, s’inscrivant dans une perspective de santé globale (One Health)
- Expliquer les relations qui existent entre les inégalités sociales et les inégalités environnementales et climatiques
2. Concevoir des futurs possibles
- Comprendre les forces et les limites des modèles/scénarios et les projections associées
- Connaître les différents modes d’actions collectives récentes (en lien avec le changement climatique, la biodiversité, la pollution, la lutte contre les inégalités...)
3. Avoir une approche réflexive
- Décrire sa propre représentation de la nature et la situer dans un éventail de représentations
- Décrire la multitude de risques induits par la conception de la nature qui prévaut aujourd’hui
- Donner des exemples de facteurs historiques, psychologiques, sociaux, économiques, politiques et culturels qui influencent notre conception de la nature
- Comprendre l’importance de l’intégrité scientifique et de l’éthique dans la recherche de consensus scientifique
4. Analyser une problématique
- Comprendre les différences entre les dynamiques des changements environnementaux actuels et passés et leurs conséquences sur l’évolution du climat et de la biodiversité
- Donner des exemples de stratégies, dans différents domaines
- Identifier les parties prenantes d’un problème écologique donné (déchets, pollution, ...)
- Identifier les intérêts (co-construction) et les limites des controverses et des récits
5. Se positionner dans un débat
- Définir et situer les débats autour des grands concepts utilisés aujourd’hui pour décrire l’évolution du système Terre
- Décrypter, pour une action collective donnée, les acteurs, les alliances, les arguments et les visions sous-jacentes
- Identifier les parties prenantes d’un problème écologique donné (déchets, pollution, ...)
- Savoir faire preuve d’esprit critique et de discernement face au flot d’informations véhiculé par les médias
- Comprendre ce qu’est une controverse scientifique et un récit et savoir les identifier dans un débat d’idées
Composé de parties à la fois théoriques et appliquées, ce socle peut être utilisé selon différentes modalités :
- soit en présentiel
- soit en distanciel
- ou sous format hybride ; l'objectif étant d’inscrire au maximum le socle dans des dispositifs de formation hybrides ou que les enseignants puissent travailler certains aspects en présentiel avec les étudiants.
Aller sur le terrain permet de mieux se rendre compte des enjeux et aide à faire naître l'engagement ! Les projets en lien avec l’environnement local des étudiants sont à privilégier. Il est aussi possible de créer des liens avec des associations/structures locales (de la même façon que cela se fait avec les entreprises par le biais de projets), de proposer des actions à entreprendre à l’échelle de l’université, de stimuler le tissu associatif dans l'université et faire le lien avec les formations. Le format challenge/Hackathon peut donner des résultats très satisfaisants en termes de motivation des étudiants. La direction de l’établissement peut s’engager à financer et mettre en œuvre les projets lauréats par exemple.
La mise en pratique des notions, concepts et connaissances de base du projet S3C doit se faire à travers des projets, des animations d’ateliers et des activités en présentiel, sur le terrain, en situation.
1.5. Un socle pour qui ?
Ce socle s’adresse aux enseignants de toutes les filières et aux étudiants pour les former, quels que soient leurs parcours et leurs disciplines, qu’ils soient à l’université ou en école d'ingénieurs, de commerce, de management,... et les aide à se situer dans les questions actuelles sur la place des activités humaines au sein de l'environnement, les relations entre humains et écosystèmes et l'implication sur nos modes d'organisation des sociétés.
Sur un plan académique, les leçons se situent sur un niveau d'entrée en 1er cycle, pour favoriser le continuum lycée-enseignement supérieur, en parfaite conformité avec les recommandations du rapport Jouzel-Abbadie.
Sur les cinq blocs qui composent le socle, les quatre premiers visent prioritairement les étudiants :
- Le système Terre à l’anthropocène
Le but de ce bloc est de comprendre le fonctionnement du système Terre et son évolution (passée, actuelle, future) en mettant en évidence le caractère inédit de l'évolution actuelle (rythme, grande accélération) et des phénomènes de basculement, en montrant l'origine anthropique de ces perturbations, et en prenant en compte toutes les échelles de temps. - Les relations Humains-Nature(s) en anthropocène
Le but de ce bloc est d'appréhender la diversité des relations entre Humains et Natures à travers plusieurs approches (historique, politique, économique, sociale, géographique, juridique, culturelle, philosophique et psycho-sociologique et donc comment les disciplines ou les sciences abordent les relations entre les humains et la Nature), de mesurer l’impact écologique des individus et des territoires à travers plusieurs échelles (celle des individus et des ménages, celle des sociétés et celle des organisations et des produits), de comprendre les risques liés à l’accroissement de ces impacts (à travers plusieurs notions clés et en abordant les scénarios et les risques associés, la domination de la nature,...), et de montrer qu’il est possible et nécessaire de retisser les liens de l’humain avec le vivant. - Les modes d’action en anthropocène
Les inégalités sont au cœur de ce bloc. Les inégalités sont de plus en plus traitées comme le départ de la crise écologique actuelle. C’est un facteur qui va être le plus difficile à résoudre et va contribuer à l’aggravation de la crise : plus on aura des inégalités, plus on aura des problèmes à résoudre la crise climatique. Ce bloc est divisé en 5 axes :- Pourquoi on agit, moteurs de l’action (contours terminologiques)
- Qui agit et à quelles échelles (local, global mais aussi interscalaire)
- Où on agit
- Comment on agit (on ne peut pas être exhaustif, ne cesse de s’inventer)
- A quelles échelles (temporalités complexes, ex : catastrophes lentes et rapides, comment répondre en termes de politiques publiques). Les études de cas permettront, pour les enseignants qui le souhaitent, de pouvoir travailler sur des cas concrets.
- Les controverses et les récits en anthropocène
L’objectif de ce bloc est d’expliciter ce qu’est une controverse, ce qu’est un récit, de montrer le rôle de la controverse dans la construction de la connaissance scientifique, de la distinguer des polémiques (stériles quand elles se placent hors du champ scientifique), de donner des exemples de controverses passées et actuelles, des exemples de récits historiques et actuels afin d'apprendre à gérer la controverse, d’identifier un récit dans un discours, qu’il soit politique ou scientifique ou autre, de donner à chacun les moyens de juger, en citoyen éclairé et avec le recul nécessaire, de la pertinence des questions qui lui sont soumises et des solutions proposées. - Former pour éduquer à/en/par
l’anthropocène
Le but de ce bloc n’est pas d’amener des réponses toutes faites, mais d’outiller au mieux les enseignants et leur montrer que beaucoup de leurs collègues se posent les mêmes questions et de leur donner la possibilité de trouver des réponses aux questions qu'ils se posent (ex : puis-je rester neutre ?), de savoir quelle posture adopter par rapport à l'enseignement de ces questions, d’anticiper les réactions possibles des étudiants, d’avoir des retours d’expériences ou des exemples d'enseignements mis en place par des équipes pluridisciplinaires en vue de montrer ce qui fonctionne mais également ce qui ne fonctionne pas, et de mettre en avant l’apport indispensable de toutes les disciplines. Les sujets tels que la posture, la neutralité, la légitimité, la déconstruction, du rapport au sensible, au corps, aux émotions, de l’éco-anxiété,... font l’objet de contenus.
Quant au 5éme bloc thématique, il s’adresse spécifiquement aux enseignants :
1.6. Un outil personnalisable, adaptable, modulaire, flexible
Techniquement, les contenus ont été réalisés et mis à disposition sur la plateforme Moodle UVED. Tous les établissements peuvent ainsi importer et (ré)utiliser tout ou partie du socle dans leur propre plateforme, et pour leurs propres besoins et formations, selon les contenus qu’ils jugent prioritaires à aborder.
Ce projet permet de garantir aux enseignants et aux enseignants-chercheurs le maintien de leurs prérogatives et de leur liberté académique, tout en leur proposant d'accompagner et d'environner leurs projets pédagogiques avec un socle de connaissances de bases flexible, adaptable, personnalisable, et en leur permettant de s’emparer et de s’approprier les contenus comme ils le souhaitent.
Le volume horaire total du socle est important mais chaque établissement y consacre le nombre d'heures qu'il souhaite.
Il sera proposé, dans un second temps, une gradation des contenus ou des parcours en fonction du niveau des étudiants et du temps qu'ils ont à y consacrer.
Le coté modulaire du socle permettra donc de façonner facilement le contenu en fonction du public, du niveau, du temps disponible, du contexte territorial, des compétences propres du formateur, et des modalités d’enseignement.
1.7. Un socle certifié ?
Pour l’instant, aucune certification n’est proposée. L'évaluation (comme l’enseignement du socle) est laissée à l'appréciation des établissements. Par contre, les enseignants peuvent tester les connaissances de leurs étudiants et ces derniers peuvent valider leurs acquis théoriques car, au-delà des contenus, des activités d'évaluation sont mises à disposition sous forme de quiz, associé à chacune des leçons.
Les établissements peuvent
récupérer la banque de questions sur Moodle UVED, en téléchargeant l'archive de cours.