Les sphères terrestres
2. Les sphères terrestres
2.1. La géosphère
La géosphère représente la partie solide de la Terre, depuis le cœur jusqu’à la surface continentale ou le fond des océans. Le rayon de la géosphère approche les 6400 km. On y distingue, sur la base de leur composition, 3 enveloppes successives du centre vers la périphérie :
- le noyau terrestre
- le manteau
- la croûte, continentale ou océanique, dont l’épaisseur de quelques dizaines de kilomètres est finalement assez mince comparée à la taille du globe.
Source : Wikimedia Commons - Hawk-Eye, Licence : CC BY-SA 3.0
La température et la pression augmentent depuis la surface vers le cœur de la planète de telle sorte qu’à une profondeur de 100 km, les roches deviennent relativement plastiques. L’ensemble situé au-dessus de cette limite (qui correspond à la partie supérieure du manteau et à la croûte) acquiert ainsi une mobilité (la mobilité lithosphérique) qui se traduit par le glissement des plaques dites tectoniques à la surface du globe. La croûte continentale qui constitue la partie la plus superficielle (en raison d’une densité moindre liée à sa composition) se plisse et donne naissance à des chaînes de montagnes lors des collisions qui surviennent entre les différentes plaques.
Ces reliefs qui nous paraissent si imposants dans le paysage ne sont pourtant pas si élevés quand on les rapporte à l’échelle du globe. Entre les fosses océaniques les plus profondes (par exemple la fosse des Mariannes dans le Pacifique) et les plus hauts sommets de la chaîne himalayenne, on passe de 11 km au maximum sous le niveau de la mer à 8 km au-dessus de celui-ci. Si l’on ramène ces valeurs à une échelle humaine, par exemple celle d’un ballon de basket (presque 25 cm de diamètre et donc environ 51 millions de fois plus petit que la Terre !), les irrégularités de la surface seraient de l’ordre de -0,22 à +0,16 mm. La plupart des images qui montrent les reliefs à l’échelle terrestre sont habituellement très exagérées verticalement pour les rendre perceptibles.