2. De quoi s'agit-il ?

2.2. Le biocentrisme

Définition

Le biocentrisme se définit par le fait que « tout individu vivant est, à égalité avec tout autre, digne de considération morale » (Catherine Larrère). Cette éthique environnementale applique la « valeur intrinsèque » kantienne aux êtres vivants et non plus seulement aux êtres humains. Alors que Kant affirmait que les animaux n’avaient qu’une valeur instrumentale, le biocentrisme tente de leur donner une dignité.

Selon Paul Taylor (1986), cette notion implique trois principes :

  • tous les êtres vivants ont un statut égal ;
  • on ne peut traiter une valeur intrinsèque comme un simple moyen ;
  • chaque entité individuelle a droit à la protection.

Ainsi le biocentrisme admet que les êtres humains ne sont pas seuls à détenir une valeur intrinsèque. La Convention de Rio sur la diversité biologique adoptée en 1992 dispose, dans son article Premier : « La biodiversité détient une valeur intrinsèque ».

Critique

Le biocentrisme est critiqué car il ne s’intéresse ni au non-vivant (paysages, écosystèmes, etc.) ni aux liens entre vivant et non-vivant.