Émissions de GES : aéronautique

Question 3

Commentez ces différentes phrases suivant leur exactitude, neutralité, et utilisation dans l’espace public.
  1. « En France, les émissions du secteur aérien représentent une part minime, selon l'inventaire national des émissions 2018, qui attribue au secteur aérien 4 % des émissions de CO2 globales du secteur des transports et 1,6 % des émissions totales du pays »  —  Les Échos, 22 mars 2021.
  2. « Les rejets de CO2 de ce secteur ne représentent que 2 % des émissions dans le monde (1,4 % en France) »  — La Dépêche, 12 avril 2021.
  3. « Pour la période entre 1940 et 2018, le forçage radiatif effectif net de l’aviation est de +100,9 mW m−2 (…). Le pourcentage de contributions de l’aviation au forçage radiatif effectif en 2011 est de 3,5% »  —  Lee et al., article scientifique[4] de 2021.
  4. « Dans leur analyse, [Lee et ses collègues] révèlent que prendre en compte les effets CO2 et non-CO2 porterait la contribution de l’aviation à 3,5  % des émissions de CO2 équivalent. »   —  P. Chiambaretto, scientifique dont la chaire de recherche est financée par le secteur de l’aviation, dans un article sur le flight shame[6].
  5. « Même si l’on ne voit pas de tendance particulière au sein de la période 2000-2018, il est néanmoins possible de calculer une part moyenne sur cette période, donnant lieu à une valeur de 4,8% d’augmentation du forçage radiatif effectif, une valeur plus importante que les 3,8% de Lee et al. [les auteurs font bien allusion aux 3,5% de Lee et al., mais avec une valeur recalculée à partir de données mises à jour, NDLR] de la période 1750-2018 (cf. Figure 3)" - scientifiques d'ISAE Sup'Aéro (citation reformulée à partir d'un paragraphe du Référentiel Aviation et Climat).
Figure 3

Figure 3 : Évolution de la part de l’aviation dans le forçage radiatif anthropique calculé depuis 1750. Ainsi, la valeur de la courbe en 2010 correspond au rapport entre le forçage radiatif anthropique due à l’aviation entre 1750 et 2010, divisé par le forçage radiatif anthropique sur la même période. Les valeurs au-dessus des flèches représentent la « part » plus récente de l’ERF anthropique due à l’aviation sur la période considérée. Calculs effectués à partir des données de Lee et al.9 pour les valeurs de forçage radiatif dû à l’aviation, et du sixième rapport d’évaluation du GIEC pour les valeurs du forçage radiatif anthropiqueFSA+21.[5].