IPAT, Kaya, mettre en équation l’impact des populations sur la biosphère

2. Les équations IPAT et de Kaya

2.3. Quels enseignements tirer de ces équations simples ?


Pour réduire les impacts ou les émissions de dioxyde de carbone d’une population sur un territoire ces équations suggèrent de réduire un (ou plusieurs) terme(s) du produit.

Ce raisonnement révèle cependant des difficultés pour chaque terme des équations

  • Réduire la population pose des problèmes éthiques majeurs
  • Réduire le niveau de vie d’une population présente une acceptabilité sociale nulle et serait une mesure suicidaire pour les politiques
  • Améliorer l’efficacité énergétique des machines et des biens de consommation prend du temps, selon les avancées de la science et de la technologie, et ne doit pas s’accompagner d’une multiplication des appareils qui annulerait le bénéfice apporté par l’efficacité énergétique (effet rebond)
Sur ces différents leviers des voies d’améliorations sont constatées ou espérées, mais pour l’instant à une vitesse qui ne permet pas d’observer une réduction des émissions de CO2 mondiales par exemple.

Sources SDES, d’après EDGAR, 2020; AIE, 2021

Note : les émissions comptabilisées ici sont celles liées à la combustion d’énergie fossile et aux procédés industriels. Cela correspond au total des émissions de CO2 hors UTCATF (Utilisation des Terres, Changement d’Affectation des Terres et Foresterie). Elles représentent près de 85% des émissions de CO2 dans le monde, soit environ 65% des émissions de GES.