Des espèces aux fonctions écologiques et aux services écosystémiques
Avant de voir en détail la typologie des mesures ERC proposées par le Guide d'aide à la définition des mesures ERC, [1]penchons-nous sur les composantes de biodiversité ciblées, sur lesquelles les mesures de la séquence ERC doivent se focaliser.
Rappel : Trois niveaux de composantes
la biodiversité :[2] un milieu naturel, un habitat naturel,[3] un espèce animale ou végétale, un corridor écologique[4] identifié à proximité ou au sein de l'emprise présupposée du plan, d'un programme ou d'un projet,
les services écosystémiques[6] associés à ces fonctions

Une espèce végétale ou animale terrestre, aquatique ou marine
la végétation : le projet devra contourner les plants mais aussi l'ensemble du biotope[7] et des cortèges phytosociologiques[8] nécessaire à son maintien pour éviter tout impact direct et indirect du projet. La relation avec des espèces animales, comme les pollinisateurs, pour les fleurs est également à maintenir.
la faune : il convient d'empêcher le dérangement et la destruction des individus, de contourner les habitats naturels[3] et corridors écologiques[4] nécessaires à l'accomplissement des cycles biologiques : reproduction, éclosion/naissance/émergence, croissance, repos/abris/refuge, alimentation, migration.
9500 espèces animales et végétales sont protégées en France. Les listes nationales figurent ici. Tout projet doit en priorité éviter les populations d'espèces protégées.
Rappel : Le maintien des variables physiques et chimiques abiotiques
Ces variables ont une incidence sur l'écologie des espèces : la stabilité des sols, la température, l'intensité lumineuse ou l'alimentation en eau. Un changement de ces variables peut modifier les cycles biologiques des espèces.
Un habitat naturel terrestre, aquatique ou marin
Le contournement total du milieu naturel ciblé est à rechercher, de manière à supprimer ou réduire tout impact direct et indirect du projet. Il doit être suffisamment éloigné du milieu ciblé afin d'empêcher toute modification de ses variables physiques, chimiques et biologiques :
stabilité des sols,
température,
intensité lumineuse,
alimentation en eau,
cortèges phyto-sociologiques[8],
Complément : Les variables liées à des activités humaines
Certaines pratiques ou activités humaines présentes avant le projet contribuent au maintien de certains milieux ou habitats naturels : les milieux ouverts - prairies, pelouses, landes, cultures - sont entretenus par des pratiques de fauche ou de pâturage.
La préservation de l'ensemble de ces variables doit être garantie.