Focus : les milieux naturels aquatiques
Exemple : Un cours d'eau
Un cours d'eau[1] s'insère dans un bassin versant[2]. Il communique avec d'autres cours d'eau ou des zones humides. Au bout de sa course, il débouche sur le milieu marin. Une action sur un cours d'eau, sur un lieu donné, se répercute ailleurs.

Coupe d'un cours d'eau : lit d'étiage au milieu, lit mouillé, berges, lit mineur, rives avec ripisylve
Il faut rechercher le contournement total d'un bassin versant[2] et l'éloignement de l'emprise du projet, chantier compris, du lit mineur[4] et du lit majeur [5]pour empêcher une modification :
• des variables de contrôle : débit liquide qui influe sur la puissance du cours d'eau, débit solide (transport de sédiment) qui impose une « charge de travail » à effectuer par l'eau, forme du fond de la vallée (pente & largeur), alluvions (nature & cohésion des granulats constituant les berges et le substrat du lit mineur), végétation des rives (nature & densité),
• des variables d'ajustement : style fluvial, sinuosité et conditions morphologiques du lit mineur (dont pente moyenne, profil en long, section hydraulique, profils en travers, faciès d'écoulement).
Des exemples de mesures ERC pour un cours d'eau. Lire la vidéo (durée 12 mm)
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Exemple : Les zones humides
Les zones humides[6] rendent de nombreux services à la société : épuration et captation de l'azote dans l'eau, réservoir de biodiversité, lutte contre les inondations et les sécheresses. L' équilibre hydrologique et biologique des zones humides est fragile. Elles entretiennent des connexions avec les milieux naturels adjacents, dont le milieu récepteur en aval. Les variables dites de « contrôle et d'ajustement » sont à maintenir par un contournement total et suffisamment éloigné de la zone humide, du bassin versant ou de la zone contributrice d'une zone humide. Il faut ainsi éviter toute emprise du projet, chantier compris, sur les sols et les habitats humides.
Ces variables sont :
• la topographie et la nature des sols, qui définissent les modalités d'alimentation et de circulation des écoulements superficiels et de sub-surfaces au sein de la zone humide, puis de restitution de l'eau en aval, au sein d'un milieu récepteur : cours d'eau, mare, plan d'eau ou autre zone humide,
• les apports en eau, volume et niveau d'eau, fréquence et durée de submersion, qui participent au degré d'hydromorphie des sols (taux de saturation en eau),
• la mosaïque d'habitats et les cortèges phyto-sociologiques[7] associés qui résultent de ces processus hydromorphologiques.[8]

La préservation de l'ensemble de ces variables doit être garantie. L'objectif est de maintenir intact le fragile équilibre hydrologique et biologique qui s'établit naturellement sur ces milieux, de même que les connexions avec les milieux naturels adjacents, dont le milieu récepteur aval.
