ERC et les principes généraux de la préservation de l'environnement

Certains principes du code de l'environnement sont particulièrement importants pour la séquence ERC et constituent un socle commun à la conception et à la réalisation de tous les projets, plans et programmes susceptibles de porter atteinte à l'environnement en général et à la biodiversité en particulier. Il s'agit des principes de prévention (article 3), de pollueur-payeur (article 4), de précaution (article 5), d'information et consultation du public (article 7). Ils sont aussi intégrés à la Charte de l'environnement qui constitue le préambule de la Constitution par la loi constitutionnelle du 1er mars 2005.

RemarqueDeux principes majeurs

Les principes généraux de l'ERC : prévention et pollueur-payeur
Deux principes  majeurs : prévention et pollueur-payeurInformations[1]

Concernant les principes généraux de l'ERC, le principe de prévention s'applique lors de la conception, la réalisation et la mise en service. Le principe pollueur-payeur est illustré par un maître d'ouvrage avec une bourse dans la main qui renvoie vers des illustrations de travaux, de compensation et de décision de justice.

1. Prévention : principe d'action préventive et de correction

Il porte sur les risques avérés portant atteintes à l'environnement. La conception, la réalisation puis la mise en service des projets doivent prévenir les atteintes à l'environnement, à défaut les réduire et en dernier lieu les compenser.

"Il implique d'éviter les atteintes à la biodiversité et aux services qu'elle fournit, à défaut, d'en réduire la portée, enfin, en dernier lieu, de compenser les atteintes qui n'ont pu être évitées ni réduites, en tenant compte des espèces, des habitats naturels[2] et des fonctions écologiques[3] affectées. Ce principe doit viser un objectif d'absence de perte nette de biodiversité, voire tendre vers un gain de biodiversité ».[4]

Le principe de prévention
La préventionInformations[5]

Le principe de prévention s'applique aux phases de conception, de réalisation et de mise en service.

2. Le principe pollueur-payeur

Le principe pollueur-payeur consiste à faire porter les coûts de prévention, de réduction ou de lutte contre la pollution au pollueur. Ce principe a permis de responsabiliser de manière général le maître d'ouvrage. A l'origine, le principe du pollueur-payeur avait plutôt vocation à réparer un dommage existant. Depuis le nouveau régime de compensation, inséré à loi biodiversité, il vise à corriger des atteintes à la biodiversité « prévues ou prévisibles ».

En intégrant au code de l'environnement un chapitre dédié à la compensation des atteintes à la biodiversité, le législateur érige le mécanisme comme une mesure phare de la prévention et de la réparation des dommages causés à l'environnement. Il intègre la compensation aux règles qui s'appliquent en vertu du principe du pollueur-payeur, issu de la loi n° 2008-757 du 1er août 2008 relative à la responsabilité environnementale.

Le principe « pollueur-payeur »
Pollueur payeurInformations[6]

Le principe pollueur-payeur est illustré par un maître d'ouvrage avec une bourse dans la main qui renvoie vers des illustrations de travaux, de compensation et de décision de justice.