Pollen – Végétation – Environnement : changement naturel et impact de l'Homme

Introduction

Attention

Cette partie du module de cours POLVEN est difficilement accessible aux apprenants malvoyants, les illustrations présentant des critères visuels trop nombreux et complexes pour qu'une alternative textuelle soit possible.

DéfinitionPollen

Le pollen (du grec palè « poussière, farine ») est le gamétophyte mâle (cellule reproductrice) des Spermatophytes (plantes à graines), incluant les conifères (plantes à ovules et graines nus) et les Angiospermes (plantes à fleurs dont les graines sont enfermées dans les fruits).

Remarque

Le palynologue étudie également les spores, cellules reproductrices des Ptéridophytes[1] (fougères notamment), des Bryophytes (mousses[2] notamment) et des champignons. Il s'intéresse également aux dinoflagellés[3] produits par les Dinophytes[3] (algues microscopiques).

Exemple de cycle de reproduction d'une plante à fleursInformationsInformations[4]

De taille microscopique, le pollen est formé dans les anthères[5] à l'extrémité des étamines[6]. Il est émis par la plante au moment de la floraison et va féconder l'ovule pour donner la graine, puis la plantule[7] après germination[8].

Particularités

Le grain de pollen possède trois particularités :

  1. Son émission en grande quantité et sa dispersion plus ou moins grande distance permettent des approches statistiques pour obtenir une image fidèle de la végétation.

  2. Sa grande résistance aux agents chimiques et biochimiques, à l'exception de l'oxydation, permet sa conservation dans la plupart des sédiments[9] même très anciens. En effet, l'enveloppe du grain de pollen se conserve, quand la partie vivante (cytoplasme[10], noyau[11]...) est détruite soit lors des processus de sédimentation soit lors des traitements chimiques utilisés avant l'observation microscopique.

  3. Son nombre élevé de caractères permet de relier chaque type de grain à la plante qui l'a produite.

Remarque

Par extrapolation, l'analyse pollinique est à même de décrire la strate arborée et herbacée[12] de la végétation. En couplant la palynologie[13] avec d'autres disciplines de l'archéobotanique comme l'anthracologie (charbons de bois), la carpologie (graines et fruits), la xylologie (bois) ou l'analyse des phytolithes, une image très détaillée de l'environnement végétal est révélée. Ces données paléoécologiques servent à appréhender la part du changement climatique et des activités humaines dans la dynamique environnementale.

  1. Ptéridophyte

    Plante vasculaire ne produisant ni fleurs, ni graines. Les ptéridophytes sont des cryptogames vasculaires.

  2. Mousse

    Bryophyte piégeant dans la base de ses coussinets les grains de pollen disséminés dans le milieu local et régional par la végétation.

  3. Dinoflagellé / Dinophyte

    Organisme végétal aquatique unicellulaire.

  4. MNHN - CNRS Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale

  5. Anthère

    Partie renflée à l'extrémité d'une étamine où est produit le pollen.

  6. Étamine

    Organe mâle des plantes à fleurs.

  7. Plantule

    Embryon dormant contenu dans la graine des spermatophytes.

  8. Germination

    Développement d'une nouvelle plante à partir du plantule contenu dans la graine.

  9. Sédiment

    Dépôt laissé à la suite du transport de matériau par l'eau ou le vent.

  10. Cytoplasme

    Milieu renfermant la totalité du contenu d'une cellule.

  11. Noyau

    Élément de la cellule contenant le matériel génétique.

  12. Herbacée

    Plante non ligneuse faisant partie des angiospermes.

  13. Palynologie

    Discipline qui s'intéresse à l'étude des grains de pollen, des spores, des kystes de dinoflagellés et des palynomorphes non-polliniques.

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