Le dépôt du pollen
La plus grande partie du pollen[1] émis par les plantes va finir par se déposer sur le sol.
L'étude de la pluie pollinique[2] actuelle et des relevés de végétation permet de discriminer les origines extra-locale, locale et régionale des taxons[3] polliniques composant la végétation.
Certaines spécificités de la pluie pollinique sont à rapprocher du milieu de dépôt : tourbière, lac, marécage, océan, grotte.
Exemple : Tourbière
Dans une tourbière, Sphagnum, Calluna ou Alnus sont souvent surreprésentés du fait de la présence de ces plantes dans la végétation extra-locale.
Exemple : Dépôts marécageux ou lacustre
Dans les dépôts marécageux ou lacustre, les surreprésentations des plantes aquatiques ou encore de l'Aulne reflètent l'évolution du niveau lacustre.
Les petits lacs vont accentuer la représentation pollinique de la végétation locale, quand les apports lointains augmenteront pour les lacs de grande taille.
Exemple : Sédiments marins
Exemple : Sédiments de grotte
Dans les sédiments de grotte, le pollen de la végétation locale apporté par le karst domine les assemblages.
De même un taxon spécifique peut se trouver apporté en abondance dans une grotte par les insectes fouisseurs et la fréquentation animale ou humaine.
L'examen de la topographie et de la morphologie des grottes sert à discriminer les apports régionaux par transport éolien, des apports locaux par le karst ou les agents biotiques.