Réduire

La réductionInformations[1]

Partie 2 de la frise REDUIRE qui propose les actions suivantes : réduire l'emprise géographique, l'adaptation de la temporalité et de la technique

Définition

  • Qu'est-ce que c'est ?

    Cela signifie proposer des mesures permettant d'atténuer ou de corriger les incidences du projet sur les composantes environnementales concernées par le projet qui n'ont pu être suffisamment évitées. Pour la biodiversité, il s'agit de réduire les atteintes aux espèces, aux habitats naturels,[2] aux fonctions écologiques[3] et aux services[4] écosystémiques associés.

  • Où ?

    Sur le site et au droit de l'emprise du projet.

  • Quand ?

    La réduction intervient dans un second temps, dès lors que les impacts négatifs sur l'environnement n'ont pu être pleinement évités. Ces impacts doivent alors être suffisamment réduits, notamment par la mobilisation de solutions techniques de minimisation de l'impact à un coût raisonnable, pour ne plus constituer que des impacts négatifs résiduels[5] les plus faibles possibles.

MéthodeComment faire ?

  • Diminuer la surface des zones à urbaniser ou à équiper dans un plan sectoriel.

  • Réduire la durée, l'étendue ou l'intensité des incidences sur les composantes environnementales ciblées, avant, pendant et après les phases de travaux, de mise en service et d'exploitation d'un projet, en mobilisant les meilleures techniques disponibles, de moindre impact et à un coût raisonnable.

La réduction se décline sous trois formes :

> réduction géographique : modification ou réduction de l'emprise d'un projet, des secteurs ouverts à l'urbanisation d'un document d'urbanisme,

> réduction temporelle : choix de périodes générant moins d'impacts, par exemple hors de la période de reproduction d'amphibiens qui ont besoin de traverser une route pour rejoindre les mares de reproduction au printemps,

Une mesure de réduction des impacts par protection des solsInformations[6]

Talus avec un paillage par géotextile pour protéger les sols décapés, mise en défens des zones sensibles avec une barrière de protection et protection de l'exutoire avec un tapis de granulats grossiers.

> réduction technique : choix de solutions techniques de minimisation des impacts :

• spécifiques au chantier : protéger les milieux sensibles des engins de chantier, empêcher les rejets de substance toxique,

• spécifiques à l'ouvrage lui-même : aménager une passe à poisson pour un barrage.

Alors évitement ou réduction ? ?

Une même mesure peut être classée dans la catégorie des mesures « d'évitement » ou des mesures de « réduction », en fonction de son efficacité à supprimer totalement – ou pas – un impact :

• il s'agira « d'évitement » si la mesure envisagée garantit l'absence totale d'impacts du projet sur les cibles de biodiversité identifiées,

• il s'agira de « réduction » si la mesure ne peut apporter de telles garanties. C'est souvent le cas des mesures mises en œuvre sur les chantiers, où le risque « zéro » n'existe pas et où l'efficacité d'une mesure dépend de la météorologie, du matériel utilisé ou du respect du phasage des travaux.

Remarque

Malgré l'évitement supprimant des impacts sur la biodiversité, le projet peut engendrer des impacts négatifs sur d'autres composantes environnementales. Il convient alors, pour ces dernières, de rechercher des mesures de réduction voire de compensation.