La conservation différentielle
La conservation différentielle va être la résultante de l'action combinée de l'ensemble des processus de taphonomie[1] pollinique qui se sont exercés sur le signal pollinique déposé et enfoui dans le sédiment[2]. Certains taxons[3] polliniques résistent mieux que d'autres lorsqu'ils sont exposés à l'un ou l'autre des processus taphonomiques[4], et se conservent quand les taxons les plus fragiles sont détruits et non enregistrés.
La conservation différentielle exprime donc l'intensité de la taphonomie subie par le pollen[5]. L'épaisseur de l'exine[6] pourrait expliquer la réponse variable des taxons polliniques aux processus taphonomiques. Par contre, la teneur en sporopollenine[7], variable entre les taxons et au sein d'un même taxon, n'est pas corrélée avec la conservation différentielle.
Pour certains processus taphonomiques, un gradient de conservation différentielle, des taxons les moins résistants aux plus résistants, a été proposé sur la base de protocoles expérimentaux en laboratoire ou in situ sur quelques taxons cibles.