Pollen – Végétation – Environnement : changement naturel et impact de l'Homme

Entre le Pléistocène moyen(0,78 et 0,126 Ma) et le Pléistocène supérieur (126 000 ans à 11 700 ans)

Dynamique de la végétation pendant un cycle climatique de 100 000 ans, à partir de 0,9 millions d'annéesInformationsInformations[2]

Les cycles s'allongent et durent 100 000 ans. Ils sont alors influencés par la forme plus elliptique de l'orbite terrestre (l'excentricité) qui éloigne la terre du soleil pendant une partie de l'année.

La durée moyenne des épisodes glaciaires[3] s'allonge considérablement pour atteindre environ 80 000 ans. Ces longues et intenses périodes de froid ont un impact sur la végétation arborée, qui se retrouve confinée, pendant ces épisodes glaciaires, dans des « zones refuges » comme par exemple sur le pourtour nord-méditerranéen ou dans les Carpates.

L'augmentation progressive des températures et de l'humidité lors des transitions vers les épisodes interglaciaires[4] conduit à un retour progressif des taxons[5] arborés, différé selon leurs propres exigences écologiques et l'éloignement de leur « refuge glaciaire ».

Une dynamique complète de reconquête forestière parfois très marquée s'observe avec les progressions et régressions successives de Betula, Juniperus, Pinus, Ulmus, Quercus, Corylus, Taxus, Carpinus, Fagus, Abies et Picea.

Exemple

Dynamique de végétation arborée lors du dernier interglaciaire Eémien (127 000 à 113 000 ans) à la Grande Pile (Vosges)InformationsInformations[6]
Les interstades de Saint-Germain I et Saint Germain II au début de la dernière glaciation weichseillienne à la Grande Pile (Vosges)InformationsInformations[7]

Lors des phases glaciaires, de brèves périodes d'augmentation des températures et/ou des précipitations peuvent survenir et permettre la reprise de la végétation arborée dans un environnement très ouvert. Toutefois ces périodes, trop brèves, pendant lesquelles l'augmentation des températures et des précipitations reste insuffisante ne permettent pas une dynamique complète de reconquête forestière.

Ces courtes périodes au sein d'une phase glaciaire sont nommées « épisodes interstadiaires[8] ».

  1. MNHN - CNRS Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale

  2. MNHN - CNRS Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale

  3. Glaciaire

    Période au climat froid et/ou sec pendant laquelle s'enregistre une diminution des températures et des précipitations.

  4. Interglaciaire

    Période au climat tempéré pendant laquelle s'enregistre une augmentation des températures moyennes et des précipitations.

  5. Taxon / taxonomique / taxinomique

    Élément d'une classification regroupant des êtres vivants aux caractéristiques communes, mais sans distinction du rang de détermination.

  6. MNHN - CNRS Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale

  7. MNHN - CNRS Paternité - Pas d'Utilisation Commerciale

  8. Interstadiaire

    Brève période d'augmentation des températures et/ou de l'humidité au sein d'un glaciaire, pas assez marquée pour permettre une dynamique complète de reconquête forestière.

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